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21 oct. 2016
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Karting : la liquidation prononcée par le tribunal

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21 oct. 2016

Alors qu'elle travaillait sur deux plans de reprise possibles depuis plusieurs mois, la marque Karting ne va pas pouvoir poursuivre son activité. La maison de prêt-à-porter féminin fondée en 1972, connue notamment pour être un acteur historique du pantalon, a été placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Grenoble le 18 octobre. 

Collection automne-hiver 2016-17 - Karting


Deux offres de reprise avaient pourtant été formulées par des investisseurs locaux, l'une incluant 30 % de la trentaine de salariés de la marque et l'autre 70 %. Mais le tribunal les a jugées non-recevables pour un dépassement de délai de présentation des dossiers. Un vice de forme qui coûte cher au moment où la marque iséroise entrevoyait une sortie de crise avec un nouvel actionnaire. 28 salariés sont ainsi licenciés et l'activité a d'ores et déjà cessé pour l'entreprise qui réalisait un chiffre d'affaires avoisinant les 5 millions d'euros.

« C'est une cruelle déception. Après plusieurs mois à travailler sur un nouveau plan et la manière dont Karting allait se relancer, nous ne nous attendions pas à ça... » regrette Michel Haudost, qui dirigeait la marque depuis 2008 et en était actionnaire majoritaire. Déjà arrivé pour redresser l'entreprise à l'époque et après avoir mené un plan de restructuration en 2010, le dirigeant avait placé la société en redressement pour en recomposer l'actionnariat.

Car c'est un LBO qui pesait sur les épaules de Karting depuis la prise de participation de 80 % du fonds IDI en 2005. Une situation de laquelle Michel Haudost voulait sortir car elle fragilisait l'entreprise sur un marché français du prêt-à-porter déjà tendu. Après une année sous sauvegarde, la marque féminine avait réussi à maintenir un portefeuille de 280 revendeurs de ses collections, en plus de ses deux boutiques en propre à Paris (rue de Sèvres) et Amiens (place de l’Hôtel de Ville). Alors qu'elle vient de leur livrer la collection hiver, le carnet de commandes pour l'été suivant était plein.

Les fondateurs, Lucienne et André Faller, également créateurs de la griffe de lingerie Lou, avaient cédé leur marque au début des années 2000 après trente années à revisiter le vestiaire féminin. Ayant progressivement glissé vers une cible senior, la griffe féminine avait connu plusieurs périodes de turbulences dans la dernière décennie sous l'égide du fonds IDI avant d'en arriver à l'extrémité d'une liquidation judiciaire.

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